Des ondes électromagnétiques présentes partout
Aujourd’hui, les ondes électromagnétiques sont partout, elles nous entourent, font partie de notre quotidien.
Mais, malgré les rumeurs qui circulent, aucune étude scientifique n’a encore prouvé leur réelle dangerosité sur notre organisme. En effet, part du marché oblige, les sociétés de téléphonie mobile refusent de contribuer au financement de ces recherches et se servent même de la méconnaissance de la société quant dangers des ondes pour prospérer. Les questions restent donc en suspend.
Cependant, de nombreux médecins lancent des appels sur les éventuels risques dont les micro-ondes pourraient être la cause. Mais, bien conscients de ces « dangers », nous utilisons nos smartphones quotidiennement, les transportons avec nous; ils sont devenus en quelques années des objets de notre quotidien, et sont de plus en plus multitâches, nous suivent partout.
Peu de personnes s’en méfient, car les smartphones sont aujourd’hui de véritables moyens d’intégration et d’expression. Nous avons donc décidé de mener notre enquête et de découdre le vrai du faux, afin de tenter d’y voir plus clair et de trouver des moyens d’éviter les dégâts. Alors, les smartphones seront-ils la cause des maladies mortelles de demain, et de notre déclin ? Pensez-vous pouvoir mourir demain à cause de votre téléphone ?
Petite histoire du téléphone portable
Si pour les nouvelles générations, le portable a toujours été comme il est aujourd’hui, et bien détrompez-vous !
Le téléphone portable a dû connaître d’énormes évolutions pour devenir ce qu’il est désormais. Pour retracer son histoire, remontons le temps, et envolons nous aux États Unis, à Chicago précisément, lieu où est né l’inventeur du premier téléphone portable. Il se nomme Martin Cooper, et à l’âge de 45 ans, il révolutionne l’histoire de la technologie en mettant au monde le Motorola Dyna-Tac 8000X :
Pour vous aider à l’imaginer, voici quelques de ces caractéristiques :
- Il mesurait pas moins de 25cm de hauteur,
- pesait environ 783 grammes
- et proposait 60 minutes d’autonomie en communication,
- il nécessitait 10 heures de chargement !
- Et pour finir, à tout objet rare, prix exorbitant, il coûtait lors de sa commercialisation 3995$ soit 20 859 francs (environ 3900€).
Puis en 1994, IBM sort le « Simon », premier smartphone à écran tactile. En 1996, Motorola dévoile le premier portable suffisamment petit pour entrer dans une poche : le StartTac. S’en suit ensuite différents téléphones dotés de nouvelles capacités : connexion internet, appareil photo, gps.. Mais c’est seulement le géant Apple en 2007 qui parvient à réunir chacune de ces capacités dans un téléphone : l’iPhone première génération.
Depuis, les marques de smartphones se font concurrence avec des mobiles de plus en plus modernes en voici quelques exemples :
Cette évolution conséquente et les grandes prouesses que les smartphones sont maintenant capables de réaliser expliquent notre utilisation régulière de ceux-ci. Aujourd’hui, avec un simple téléphone portable, nous pouvons communiquer avec tout le monde sans aucune connexion filaire. Mais alors comment ça fonctionne ?
Le téléphone portable, un appareil qui repose sur l’émission d’ondes électromagnétiques
Le principe de fonctionnement du téléphone portable
Lorsqu’un un appel est émis, le message vocal est traduit en un signal numérique. Ce signal est « gravé » sur des ondes porteuses. Ces ondes sont ensuite captées par l’antenne la plus proche qui elle-même transmet le signal à une station de base. Cette station l’envoie à une centrale par ligne téléphonique conventionnelle.
Puis à ce moment, sont acheminées les conversations vers le téléphone du destinataire selon le principe inverse.
En somme, le téléphone portable à l’inverse du téléphone filaire, fait appel aux ondes électromagnétiques ou ondes hertziennes se déplaçant à la même vitesse que la lumière (300000km/s dans le vide ou dans l’air).
Les ondes électromagnétiques:
Définition :
Selon l’Observatoire de Paris, une onde est un phénomène de propagation ordonnée d’énergie, sans transport de matière. Sa célérité est déterminée par le milieu qu’elle traverse. L’onde électromagnétique est un ensemble de particules, appelées photons, qui circulent pour former des ondes, sous forme d’énergie électromagnétique concentrée en un rayonnement qui se propage.
Les micro-ondes :
Les micro-ondes ont des longueurs d’onde dans la gamme de 30 centimètres (1 GHz ) à 1 millimètre (300 GHz), la gamme des hyperfréquences. Les micro-ondes sont des rayonnements électromagnétiques de longueur d’onde intermédiaire entre l’infrarouge et les ondes de radiodiffusion. Le terme de micro-onde provient du fait que ces ondes ont une longueur d’onde plus courte que celles de la bande VHF, utilisée par les radars pendant la Seconde guerre mondiale. Ce sont les ondes qu’un téléphone portable utilise notamment.
Un exemple : Le Bluetooth.
Le Bluetooth créé en 1994 par le fabricant suédois Ericsson est une technique de télécommunications. Il correspond à des ondes électromagnétiques d’une fréquence d’environ 2,4GHz. Cette technologie permet de faire disparaître les fils dans différentes circonstances : écouteurs, connexion et échange entre portable. Avec le BlueTooth, plus jamais vous n’aurez à démêler vos fils et plus jamais vous ne serez encombrés. Néanmoins, le BlueTooth tout comme le Wifi, consomme beaucoup d’énergie. Nous vous recommandons donc de l’activer en cas de réelle nécessité.
Les rayons gamma :
Nécessaire pour notre comparaison, les rayons gamma correspondent à des rayonnements électromagnétiques générés par des processus nucléaires et induits par la désintégration d’un noyau atomique. Leur longueur d’onde est inférieure à 1 picomètre ( 10 puissance -12 m) ce qui correspond à des fréquences supérieurs à 30 exaherts (3×10 puissance 19 Hz). L’exposition aux rayons gamma peut causer différents cancers et mutations génétiques, il faut donc s’en protéger fortement.
Calculs d’énergie pour comparer micro-ondes et rayons gamma
Pour effectuer un calcul d’énergie émise par les ondes, on utilise l’unité appelée « photon ». Un photon représente un paquet d’énergie.
Données utiles : Une année en seconde : 3,15E7s
A) Les micro-ondes
En ce qui concerne les micro-ondes, nous avons choisis de calculer l’énergie émise par un four à micro-ondes d’une puissance de 800 W. Pour calculer le nombre de photons produits par ce four à micro-ondes, il faut d’abord trouver l’énergie d’un photon à micro-ondes.
Pour cela, on se sert de la formule suivante :
▲E = h x v
avec :
- h, la constante de Planck qui est égale à 6,63E-34 J s
- v, fréquence de la longueur d’onde qui est égale à 2,5E9 Hertz.
- Et ▲E, l’énergie d’un photon.
On calcule ▲E d’un photon à micro-ondes :
- ▲E d’un photon à micro-ondes = 6,63E-34*2,5E9
- ▲E d’un photon à micro-ondes = 1,66E-24 J
- Nombre de photon par seconde = 800 / 1,66E-24 = 4,83E26 photons
- Nombre de photon en une année = 4,83E26 * 3,15E7 = 1,52E34 photons
B) Les rayons gamma
En ce qui concerne les rayons gamma, nous avons choisis de calculer l’énergie émise lors de la catastrophe de Tchernobyl d’une puissance totale 4,18E9W.
Nota : utilisation de la formule de Planck.
On calcule ▲E d’un photon à rayon gamma :
- ▲E d’un photon à rayons gamma = 6,63E-34*3E19
- ▲E d’un photon à rayons gamma = 1,99E-14 J
- Nombre de photon par seconde = 4,18E9 / 1,99E-14 = 2,10×1023 photons
- Nombre de photon en une année = 2,10E23 * 3,15E7 = 6,62E30 photons
C) Comparaison
Après avoir effectué nos calculs, on remarque, qu’en une année le nombre de photons à micro-ondes émis est ~10E+2 supérieur au nombre de photons à rayons gamma. Néanmoins, si on s’y penche un peu plus, on constate que cette différence s’explique par l’énergie d’un photon. En effet, un photon à rayon gamma est environ 10E+10 fois plus puissant qu’un photon à micro-onde.
D) Comparaison supplémentaire :
Pour mieux comparer nos différents photons, nous nous sommes posés les questions suivantes : Pour combien de photons micro-onde, la puissance est la même que celle d’un photon rayon gamma ? A partir de quelle durée d’irradiation l’énergie des micro-ondes est égale à celle d’un photon des rayons gamma.
Pour cela, nous avons fait les calculs suivants :
Q1 :
- Soit X le nombre de photons
- 1,99E-14 = 1,66×10-24
- X = 1,2×1010
Interprétation : Il nous faudrait 1,2×1010 photons à micro-ondes pour égaler la puissance d’un photon à rayons gamma.
Q2 :
- On sait que en 1 seconde 2,10E23 photons à rayons gamma sont émis. Soit 1 photon pour 4,76E-24 s.
- 2,10E23
- 1
- 1
- ?
On cherche à savoir en combien de temps 12000000000 de photons à micro-ondes sont émis.
- On sait que en 1 seconde 4,83E26 photons à micro-ondes sont émis.
- 4,83E26
- 12000000000
- 1
- ?
Donc il faut 2,49E-17 secondes pour émettre 12000000000 photons à micro-ondes et ainsi égaler l’énergie d’un photon à rayon gamma.
Risques des ondes téléphoniques sur l’Homme
Nous avons choisi d’évoquer les effets des micro-ondes à différentes échelles, puis de parler des effets des rayons gamma à ces mêmes échelles pour essayer de comprendre les phénomènes et les risques qui leur sont communs ou différents.
Effets des micro-ondes
Au niveau moléculaire et atomique
De par leur longueur d’onde et leur fréquence, les micro-ondes sont qualifiées de rayons non-ionisants. C’est pourquoi elles n’ont pas un impact très important. Elles entrent cependant en interaction avec les différents organismes. En effet, étant des ondes électromagnétiques, les micro-ondes, à partir d’une certaine puissance, peuvent provoquer un échauffement des tissus. Pour mieux comprendre comment est produit cet échauffement, il est nécessaire de se pencher sur le fonctionnement d’un composant moléculaire de l’organisme : la molécule d’eau(H2O), sachant que l’Homme est composé d’environ 65 % d’eau.
La molécule d’eau
Due à sa géométrie coudée, la molécule d’eau est une molécule dite « polaire » : elle possède un pôle négatif et un pôle positif. On parle alors d’une répartition des charges dissymétrique. De plus, sa polarité est due aux liaisons OH. Par conséquent, lorsqu’elle est soumise à un champ électromagnétique, elle s’oriente selon le sens de ce dernier. Rappelez la formule de la force électrique. En ce qui concerne les micro-ondes (dont la fréquence est comprise entre 1 et 300 GHz), les molécules d’eau entrent dans un état dit de résonance. Elles absorbent de manière importante les ondes électromagnétiques et oscillent parfaitement selon l’orientation du champ électrique. Elles peuvent effectuer jusque environ 2,5 milliards de changements de sens en une seconde.
Lorsqu’elles oscillent les molécules en train de résonner transmettent en partie de leur énergie aux voisines pour que petit à petit cela donne une agitation globalement augmentée. L’augmentation d’agitation, d’énergie cinétique de chaque molécule provoque au niveau macroscopique l’échauffement des tissus.
Documents supplémentaires :
Sachant que l’action des micro-ondes sur les molécules d’eau est minime ( pas d’arrachement des atomes mais uniquement une agitation), aucune mutation n’est entraînée et donc aucune modification n’est observable à l’échelle de l’individu, si ce n’est les effets thermiques. On suppose cependant que, mis à part les mutations qui ont pu être éliminées, d’autres risques, notamment au niveau neurologique, peuvent être encourus. De ce fait, nous avons fait des recherches sur les études menées, afin de voir si des liens de causalité ont été établis entre échauffement des tissus et certaines pathologies ou symptômes.
A l’échelle macroscopique
Aujourd’hui, la dangerosité des ondes sur l’organisme est compliquée à évaluer car peu d’études sûres sont réalisées. Ces incertitudes viennent du fait que certaines recherches sont subventionnées par des opérateurs mobiles, donc assez contestables. Un autre obstacle est aussi l’évolution constante des smartphones. D’autre part, on voit aussi dans certains troubles une part de psychologie, les individus étant influencés par les craintes transmises par la société. Cependant, les doutes et l’absence de preuves concrètes n’empêchent pas la mise en vente de téléphones portables sur le marché.
Ainsi, depuis plusieurs années, différents chercheurs tirent la sonnette d’alarme sur les dangers des ondes mobiles. Certains ont même accompli des études, auxquelles la plupart des opérateurs mobiles refusent de contribuer financièrement. Dans chacune d’elles, des effets sur le cerveau sont mis en évidence.
Selon le docteur en radiologie Claude MONNET, « Conformément aux lois de la physique universelle, toutes les études scientifiques réalisées dans le monde démontrent que suite à une irradiation micro-ondes il est observé des effets thermiques et des effets spécifiques dits athermiques. » On sait par exemple que le téléphone a une puissance de 2 watts. Cette puissance très faible est donc négligeable. Or, elle pourrait être dangereuse si elle est proche du cerveau.
En effet, celui-ci possède une barrière hémato-encéphalique qui protège ses neurones de toute intrusion. Cependant, le Docteur Pierre AUBINEAU explique que lorsqu’une élévation de la température a lieu près de l’encéphale, la barrière sang-cerveau devient perméable et laisse ainsi passer des éléments.
Cette thèse a pu être démontrée grâce à des expériences qui ont été menées par de nombreux scientifiques sur des rats, ceux-ci possédant des similarités avec l’Homme au niveau de la circulation sanguine cérébrale.
Ces recherches démontrent que plus la puissance du rayonnement est élevé (testé avec environ 3watts) et plus le temps d’exposition est important (20 à 40min), plus la prévalence pour que l’on relève des effets sur le cerveau est forte.
Cette ouverture de la barrière hémato-encéphalique entraîne des effets pathologiques comme la formation de micro-oedèmes cérébraux.
Ainsi, bien que l’homme soit différent du rat, ces scientifiques établissent une corrélation entre les effets trouvés chez les rats et les mots de tête survenus chez certains individus après une exposition aux téléphones portables.
Par ailleurs, une étude publiée en 2000 met en évidence une augmentation des maux de tête liés à l’utilisation des portables. Sur une population de 808 individus âgés de 12 à 70 ans, il s’est avéré que les maux de têtes impactent généralement les utilisateurs fréquents du téléphone.
Selon certains scientifiques, des pathologies apparaissant habituellement vers le 3ème âge pourraient apparaître précocement, telles que des maladies neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer…). Cependant aucune étude n’a pu encore le prouver.
Aussi, depuis plusieurs années, certaines personnes se disent « électrosensibles » à l’approche d’ondes électromagnétiques (Ex : Les micro-ondes, les ondes radios…). Une personne électrosensible souffre de symptômes (tels que des maux de tête, des douleurs articulaires ou musculaires, de la fatigue, des insomnies, des acouphènes), lorsqu’elle pense être à proximité d’un champ électromagnétique. De plus, si l’exposition aux ondes qui provoquent ces champs électromagnétiques se reproduit plusieurs fois, il y a des chances pour que l’organisme de l’individu devienne sensible de façon importante, réagissant à des doses de plus en plus faibles.
Par exemple, l’organisme d’un individu est sensible à l’approche de :
- Un téléphone mobile (à environ 10m)
- Un réseau wi-fi
- Un four à micro-ondes
- Une connexion Bluetooth
Cependant, le Docteur en neurologie Frédéric Bourdain nous avertit sur ce supposé trouble. Il nous explique en effet qu’il a participé à des essais cliniques, où des patients électrosensibles ont été exposés à des champs de puissance plus ou moins forte, ainsi qu’à des champs factices. Il a alors été démontré que les personnes hypersensibles ne pouvaient pas distinguer les champs électromagnétiques réels des faux. On parle alors d’effet nocebo. Le patient, pensant qu’il est exposé, recrée inconsciemment les symptômes auxquels il a pu être sujet. Ainsi, les effets indésirables décrits par les personnes hypersensibles sont reconnus comme réels mais sans qu’un lien de causalité entre les troubles et l’exposition aux champs électromagnétiques n’ait pu être établi. Par conséquent, cette maladie pourrait être davantage psychiatrique. Elle serait influencée par les informations véhiculées, comme la crainte du possible danger des micro-ondes.
Effets des rayons gamma en comparaison, Étude de cas : Tchernobyl
Le 26 avril 1986, à Tchernobyl en Ukraine, dans la centrale de Lénine se produit un accident nucléaire. Cette catastrophe est la plus grave du XXe siècle, classée niveau 7, le plus élevé sur l’échelle internationale des événements nucléaires (INES). Cet incident a de grandes conséquences sur l’environnement et le bilan est désastreux pour le personnel civil et militaire intervenu immédiatement sur les lieux de l’accident nucléaire ainsi que pour les habitants proches de la zone radioactive, chez qui on a relevé de nombreuses apparitions de maladies, telles que des cancers.
Au niveau moléculaire et atomique
De par leur longueur d’onde et leur fréquence, les rayons gamma sont qualifiés de rayons ionisants. Pour cela, les effets sur l’organisme ne sont pas identiques à ceux des micro-ondes. Premièrement, les rayons gamma n’impactent pas les molécules directement. En effet, ils perturbent les atomes ou les molécules en arrachant les électrons, électrisant et échauffant ainsi les tissus. Cela s’explique car l’énergie d’un photon à rayons gamma est plus forte que celle des liaisons des atomes qui constituent notre organisme.
Démonstration :
- données : énergie d’une liaison C=C : 835 kJ/mol = 835×103 J/mol ; 1 mol = 6,02×1023
- énergie d’un photon à rayon gamma : 1,99E-14 J
- énergie d’un photon à rayon gamma : ( 835×103 ) / (6,02×1023) = 1.3870432e-18 J
- 1.3870432e-18 J < 1,99E-14 J
- énergie d’une liaison C=C < énergie d’un photon à rayon gamma
L’Homme étant essentiellement constitué de molécules organiques, l’ionisation de ces éléments peut avoir certains effets.
Tout d’abord, l’ionisation des molécules d’eau et d’oxygène est à l’origine de radicaux libres. Ces radicaux libres sont des groupes d’atomes qui ne répondent pas à la règle de l’octet ( 8 électrons sur la couche externe ) et ils sont donc très instables. Ils tendent alors à acquérir une structure stable et cherchent à se lier à d’autres atomes. Ces liaisons causent alors des transformations sur n’importe quelle structure rencontrée.
Nous pouvons prendre pour exemple la molécule d’ADN puisque nous allons nous intéresser aux effets sur le corps humain.
L’arrachement des électrons peut entraîner certains effets, plus ou moins directs.
On sait ainsi, que lors d’une exposition à des rayonnements ionisants, la perte d’électrons entraîne un effet direct qui est la modification de la molécule d’ADN, chose que nous verrons en détail dans les parties suivantes.
À l’inverse, des effets indirects sont également causés par la perte d’électrons. Ces effets indirects sont des modifications au niveau des structures des molécules d’ADN dues à l’ionisation des molécules d’eau et d’oxygène, comme vu précédemment. Si ces modifications ne sont pas réparées, elles peuvent entraîner une mutation des protéines (phénotype moléculaire) et donc avoir des effets sur le phénotype cellulaire et macroscopique.
Finalement, l’effet est le même que le le direct, on le nomme indirect car il agit par l’intermédiaire des radicaux libres sur l’ADN.
Les rayons gamma ne sont pas arrêtés par la peau. Le transfert d’énergie des rayonnements ionisants à la matière vivante est donc la cause des conséquences biologiques dues à ces rayonnements. L’ionisation provoquée dans les cellules peut entraîner des modifications chimiques non seulement au niveau de molécules telles que l’eau, mais aussi toucher des structures importantes telles que l’ADN.
Ainsi, l’émission de rayons gamma peut provoquer des ruptures d’un simple brin de L’ADN ou d’un double brin. Elle peut entraîner trois situations : l’absence de réparation de ces modifications suivie de la mort de la cellule (=mutations létales), leur réparation convenable, grâce à un système de réparation enzymatique qui permet de réparer rapidement les lésions de premier type (ruptures simples brins) ou leur réparation fautive avec donc une mutation de l’ADN.
Les cassures des doubles brins de l’ADN touchent les cellules somatiques et sont généralement reconnues comme les lésions qui aboutissent aux cancers et aux maladies héréditaires. En effet, une étude réalisée sur des travailleurs nucléaires russes exposés sur l’ensemble du corps à de hautes doses cumulées de rayonnements gamma montre le lien entre l’exposition aux rayonnements ionisants et la mort de leucémie, du cancer du poumon, et d’autres cancers. A côté de l’irradiation, les rayons gamma produisent également des brûlures thermiques et ont un effet immunosuppresseur (suppression lymphocytes T par exemple).
Les rayonnement peuvent aussi jouer un rôle dans la reproduction des cellules (=germinales). Dans ce second cas, les effets attendus sont une réduction de la fertilité ou des mutations génétiques (pas encore observées chez l’homme).
A l’échelle du corps entier d’un individu,
l’effet des rayonnements ionisants se classe en deux grandes catégories : les effets déterministes ou à court terme et les effets aléatoires ou à long terme.
Les rayonnements endommagent les tissus et/ou les organes en fonction de la dose reçue ou absorbée, laquelle est exprimée dans une unité appelée le gray (Gy). Les dommages pouvant résulter d’une dose absorbée dépendent du type de rayonnement et de la sensibilité des différents tissus et organes à ce rayonnement.
A court terme
Les effets à court terme, dits déterministes, sont directement liés aux lésions cellulaires et un seuil d’apparition a été défini : ils apparaissent à partir d’une dose d’irradiation de 0,15 Grays (Gy). Etre capable d’expliquer cette unité.
Le système vasculaire peut être endommagé de manière irréversible à plus de 50 grays de rayonnement. Cela peut entraîner des œdèmes cérébraux et la mort survient dans les 48h. Des études ont montré une augmentation significative du risque de cancer pour les doses supérieures à 100 mSv Idem : unité à expliquer et à mettre en relation avec l’autre. Les liquidateurs de la centrale ont été exposés à des radiations comprises entre 100 et 120 grays, soit des doses environ 2 fois plus importantes que celles à ne pas dépasser.
A long terme
Les effets à long terme et aléatoires (ou stochastiques) se manifestent de quelques heures à plusieurs mois voire années après l’irradiation, ce qui explique la difficulté d’en déterminer la cause.
Des cancers et des anomalies génétiques (liées aux mutations de l’ADN) peuvent subvenir de manière incertaine dans une population ayant été exposée de manière identique.
Ainsi, après l’accident de la centrale nucléaire, des études épidémiologiques réalisées sur les individus des zones les plus touchées a démontré une forte apparition des cancers thyroïdiens chez les personnes mineures lors de l’accident. Le délai de manifestation de la maladie est de l’ordre de 5 ans pour les leucémies, jusqu’à 50 ans pour les autres cancers.
En ce qui concerne les mutations génétiques après irradiation, elles n’ont été mises en évidence qu’expérimentalement, sur la mouche et la souris. Les études épidémiologiques réalisées n’ont pas pu prouvé une augmentation des mutations génétiques dans la descendance des populations humaines victimes des rayons gamma de l’accident. Les études scientifiques confirment que les rayons ionisants peuvent induire des lésions du cerveau chez le fœtus lorsque celui-ci reçoit une dose aiguë supérieure à 100 mSv entre 8 et 15 semaines de gestation ou supérieure à 200 mSv entre 16 et 25 semaines de gestation. Le dégât principal est le retard mental.
Conclusion :
Que peut-on en déduire sur le réel danger des micro-ondes ?
Après avoir réalisé de nombreuses recherches afin de déterminer la dangerosité des micro-ondes en les comparant aux rayons-gamma, nous sommes en mesure de répondre partiellement à notre problématique :
Pensez-vous pouvoir mourir demain à cause de votre smartphone ?
Pour comprendre leur réel impact, nous avons comparé les micro-ondes sur plusieurs points aux rayons gamma qui, eux, sont reconnus comme dangereux. Tous deux possèdent des longueurs d’onde et des fréquences différentes. Grâce à des calculs d’énergies, nous avons observé qu’un photon à rayon gamma est environ 1010 fois plus puissant qu’un photon à micro-onde et qu’il faut 2,49×10-17 secondes pour émettre 1,2×1010 photons à micro-ondes et ainsi égaler l’énergie d’un photon à rayon gamma. Par ailleurs leurs effets au niveau atomique et moléculaire s’éloignent sur certains points. En effet, les rayons gamma sont dits ionisants et arrachent des électrons aux atomes contrairement aux micro-ondes qui se contentent de provoquer l’oscillation des molécules d’eau entraînant ainsi un échauffement des tissus. Cependant, les rayons gamma sont la cause d’effets dit aléatoires étalés sur le long terme mais le même genre d’effet visant néanmoins d’autres organes pourraient apparaître suite à une exposition aux micro-ondes étalée sur le long terme. Par ailleurs les avis divergeants nous amènent à nous méfier de ce qui est dit. Entre certains médecins qui se veulent rassurants et d’autres qui cherchent à alarmer la population, il est parfois compliqué de faire la part des choses. Alors, les micro-ondes ont-elles des effets néfastes sur l’organisme ? Aujourd’hui, les recherches ne permettent pas encore de le savoir…Certains effets ont été démontrés, mais d’autres sont encore incertains. Ainsi, même s’il est encore difficile d’évaluer la réelle dangerosité des téléphones portables, les études sur ce sujet évolueront sûrement. En attendant, il est tout de même conseillé d’éviter une utilisation intensive !
Conseils de prévention dans le but de limiter l’exposition de l’utilisateur aux rayonnements du smartphone
- Utiliser un kit main libre filaire
- Limiter le nombre de communications et la durée de celles-ci. Ne pas dépasser 6 minutes !
- Ne pas tenir son téléphone trop près de son corps (50cm max) car plus celui-ci est proche, plus l’organisme est exposé aux rayonnements.
- Éviter l’utilisation du téléphone portable avant l’âge de 15 ans, l’individu étant en phase de croissance et donc ses tissus étant moins épais, notamment au niveau du cerveau.
- Déconseiller l’utilisation d’un smartphone à toute les personnes en état de faiblesse ou âgées (les rayonnements affaiblissent encore plus l’organisme de par l’élévation thermique produite), ainsi qu’aux femmes enceintes (le liquide amniotique dans lequel se développe l’embryon, est un milieu très absorbant aux rayonnements artificiels Hautes Fréquences).
- Préférer l’utilisation du téléphone portable dans les lieux où la connexion est optimale. Éviter donc son utilisation dans les véhicules (métro, bus, train…) ou dans des lieux confinés comme l’ascenseur ou les tunnels… la puissance d’émission et de réception des rayonnements étant décuplée.
- Ne pas téléphoner dans un véhicule, même à l’arrêt. Dans un espace métallique fermé il se produit
le phénomène dit « cage de Faraday » : Les effets nocifs des rayonnements sont reflétés, non seulement sur l’utilisateur, mais aussi sur tous les passagers.
- Ne pas téléphoner en se déplaçant, la puissance d’émission et de réception en irradiation de l’antenne relais de votre mobile sont décuplées, celle-ci étant en recherches constantes de stations.
- Ne pas garder son portable allumé la nuit près de son lit car même en mode veille l’antenne relais
du portable se connecte à l’antenne relais de la station de base et rayonne par phases.
- Portable conseillé : un portable avec un indice de Débit d’Absorption Spécifique des tissus humains appelé DAS dont la valeur soit la plus basse possible, le DAS réglementé par l’union européenne étant de 2W/kg.
- Utiliser des protections anti-ondes personnelles dites mécaniques (voiles, complexe films métalliques, coffrets, etc . . .) qui ont un effet reconnu positif.
Source :
- Sarah Porte
Ingénieure spécialiste en micro-onde, 2019, BORDEAUX.